Tout l’hiver, j’ai attendu qu’il se passe quelque chose à Cloche-Bourg. J'ai profité de ces longs mois pour mettre le nez dans les livres du grenier, et me préparer à ce qui pourrait arriver. Et tandis que le printemps se faisait désirer, malgré un mois d’avril bien entamé, je sentis que le calme du village allait bientôt être perturbé de nouveau. Mon cristal n’avait pas encore émis la moindre étincelle, pourtant, je sentais que quelque chose n’allait pas.
Outre mes lectures diverses, j’avais pu passer du temps avec Naïm, essentiellement pour jouer à la console chez lui après l’école. Plusieurs fois, j’avais hésité à lui raconter ce qui m’était arrivé, mais chaque fois, je m’étais ravisé. Un soir, alors que nous rentrions l’école, nous sommes passés devant la mairie, où s’était attroupée la moitié du village. Au bas mot ! Nous étions trop petits pour nous faufiler à travers la foule, mais nous pûmes entendre monsieur le maire qui venait de revenir d’un voyage au moyen orient, avec dans ses bagages une montagne d’objets, et des anecdotes pour chacun d’eux. Tout le monde le savait passionné d’Histoire, mais on pouvait croire avec tous ces objets qu’il avait l’intention d’ouvrir un musée à Cloche-Bourg. Nous décifdew fnkoe; ghm.;jr